Née en 1919, l’école du Bauhaus a posé les bases d’une modernité sobre : unir art, artisanat et industrie pour créer des objets justes, dépouillés de l’ornement superflu. Derrière ses lignes droites, ses formes géométriques et sa palette primaire (rouge, bleu, jaune), on trouve une idée simple et radicale : la fonction engendre la forme. Fermée en 1933 sous pression politique, l’école n’a pourtant jamais cessé d’irriguer l’architecture, le design… et la mode.
Les principes qui ont tout changé
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Fonction avant tout : chaque détail doit servir l’usage, sinon il disparaît.
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Géométrie lisible : cercle, carré, triangle ; grilles et proportions maîtrisées.
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Couleurs structurantes : aplats clairs, contrastes nets, hiérarchie visuelle.
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Standard & savoir-faire : associer la main de l’atelier à la reproductibilité industrielle.
Du manifeste au vestiaire
Transposée au vêtement, cette philosophie devient : coupes précises, volumes calibrés, graphismes mesurés, matières durables. Pas d’effets, pas de bruit. L’élégance naît de l’équilibre entre ligne et fonction : un col qui tient, une densité de coton qui assure le tombé, une couture qui structure la pièce.
Notre lecture (The Face Atlas)
La collection Bauhaus — TFA traduit ces codes en trois gestes :
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Compositions géométriques : modules carrés/cercles/traits, placements au millimètre.
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Palette essentielle : noir, écru, gris pavé — relevés d’accents rouge/bleu/jaune.
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Matières exigeantes : T-shirts oversize 240–260 g/m² (construction tubulaire), sweats 380–440 g/m² (bords-côtes premium), impressions nettes aux aplats denses.
Chaque pièce reste lisible de loin, impeccable de près : surpiqûres régulières, typographies sobres, marges d’air respectées. Un vêtement qui tient la route au quotidien — et dans le temps.
Comment porter Bauhaus aujourd’hui
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Monochrome + un accent : base noire/écru, un seul aplat primaire (rouge/bleu/jaune).
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Volumes maîtrisés : tee oversize + pantalon droit, sneaker minimale, casquette épurée.
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Superposition nette : hoodie dense sous coupe-vent lisse, silhouettes sans surcharge.
Pourquoi cela compte encore
Parce que le Bauhaus n’est pas une tendance : c’est une grammaire. Elle permet d’éliminer le superflu, de garder l’essentiel, et d’obtenir cette allure rare — calme, précise, moderne. Dans un monde saturé d’images, la clarté devient un luxe.
Entretien (court)
Laver sur l’envers à l’eau froide, couleurs similaires. Séchage à l’air, repassage doux. Les aplats conservent leur densité, les lignes restent nettes.
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